Chroniques de Mortepierre : 1 - Une Neige de Sang Puisque la forme Multiple est en partie issue des LDVELH (« Livre Dont Vous Êtes Le Héros »), et parce que j’en suis également un grand fan, je vous propose d’en construire un ensemble dans l’univers Fantasy que je vais très succinctement décrire ci-dessous.
Fidelius
07 octobre 2010 à 08:12
Le comté de Mortepierre semble comme endormi au cœur de cet hiver particulièrement froid. Seules les fumerolles s'élevant paresseusement au-dessus de quelques villages, laissent à espérer que la vie soit encore présente au dégel. Pour accéder à ce lieu isolé, encadré par trois escarpements montagneux, les rares voyageurs n'ont qu'un seul passage possible, la Passe du Loup, chemin forestier sinueux réputé pour sa faune dangereuse et ses rencontres inopinées.
Mais rien n'a arrêté la Horde de Maraudeurs qui a déferlé sur les terres enneigées, depuis quelques jours. Pas plus les superstitions populaires que la maigre garnison de la Tour du Loup ne les a empêchés de raser les premiers villages rencontrés, pillant et tuant sans distinction d'âge, afin de terroriser la population et ne laisser aucun doute sur leurs intentions à venir.
Après avoir tenté une sortie hasardeuse avec les quelques hommes en poste au château, Almeric de Mortepierre s'est à nouveau barricadé derrière ses maigres murailles, accueillant tous les fuyards et rescapés des massacres. Parfaitement conscient de ne pouvoir nourrir une telle population si le siège s'éternise, il passe ses journées à scruter l'horizon espérant apercevoir une aide qu'il sait illusoire et improbable. Personne ne connaît leur situation et les forces en place sont en sa défaveur à un contre dix.
Retenu prisonnier dans le village d'Ormoir, du haut de vos neuf ans, vous attendez une mort inéluctable, les larmes aux yeux, en revoyant les corps mutilés de vos parents. Dix brigands campent dans le village et ce ne sont pas ces quelques enfants épargnés, dans l'espoir d'en tirer une somme rondelette sur les marchés aux esclaves, qui leur poseront le moindre souci. Mais alors que tout semble perdu, une voix profonde résonne dans votre tête : «Il te faut fuir Elmeric, vite ! J'ai besoin de toi mon enfant ! Suis la louve nacrée ! ». Étrangement calme, vous vous levez avec lenteur, sans éveiller de réaction chez les enfants.